Vous est-il déjà arrivé de ressentir un nœud à l’estomac lorsque vous jetez un emballage plastique dans la poubelle, lorsque vous achetez des fruits exotiques ou un produit contenant de l’huile de palme ? Vous sentez vous coupable lorsque vous prenez un grand bain ou lorsque vous avez envie de manger un bon steak ? Depuis que j’ai entamé ma transition écologique, je ressens ce sentiment plusieurs fois par jour. Mais comment arriver à gérer cette éco-culpabilité aussi appelée culpabilité écologique ? Je vous donne quelques conseils dans cet article.
C’est quoi exactement l’éco-culpabilité ?
La définition de l’éco-culpabilité est la suivante : « culpabilité qui survient lorsque les gens pensent à des moments où ils n’ont pas respecté les normes personnelles ou sociétales en matière de comportement environnemental. » Dans nos modes de vie occidentaux, il nous arrive chaque jour de faire des gestes « non-écolos » qui peuvent nous faire culpabiliser.
Eco-culpabilité et éco-anxiété, quelle est la différence ?
L’éco-anxiété peut se définir comme « la peur chronique du fait que l’humanité telle qu’on la connait est condamnée par la détérioration de l’état de l’environnement. » Ce sentiment de peur est donc différent du sentiment de culpabilité. On l’appelle aussi la dépression verte. Ces 2 sentiments peuvent bien entendu être ressentis en même temps et son bien souvent liés. Selon l’étude de YouGov sur l’éco-anxiété, 72% de la tranche d’âge 18-24 ans se sent concerné par ce phénomène d’éco-anxiété, ce qui amène à penser que les nouvelles générations sont particulièrement sensibles aux enjeux environnementaux.
L’éco-culpabilité infligée par les autres
J’en ai déjà parlé dans mon article « Comment réussir sa transition écologique en 5 étapes ». A l’étape 4 appelée « Action », les changements observés par notre entourage nous mettent sous surveillance et le moindre faux pas est pointé du doigts. Cela peut vite devenir compliqué à gérer. De plus, ces jugements viennent s’ajouter à l’éco-culpabilité que l’on ressent déjà tout seul. Tout cela est une couche supplémentaire qui vient s’ajouter à une charge mentale déjà beaucoup trop grande.
Mes conseils pour réussir à gérer l’éco-culpabilité
1. Admettre que se culpabiliser n’aide pas la planète
Changer nos habitudes de vie petit à petit pour avancer dans notre transition écologique est bénéfique pour la planète. Que ces changements soient accompagnés de culpabilité, ne va pas l’aider plus! Il est clair que ressentir cette éco-culpabilité est une réaction normale suite à une prise de conscience écologique. Cependant, laisser cette culpabilité prendre trop d’ampleur et nous pourrir la vie quotidiennement, ne fera pas avancer les choses plus vite et nous épuisera sur le long terme.
2. Faire le point sur le chemin déjà parcouru et se féliciter
Lorsque mon éco-culpabilité pointe le bout de son nez, j’énumère mentalement tous les changements que j’ai déjà mis en place et je me félicite du chemin déjà parcouru même si je sais que la route est encore longue. Cette technique réussit la plupart du temps à m’apaiser. Il est aussi essentiel d’apprendre à savourer le processus. L’important n’est pas uniquement le point d’arrivée mais aussi le voyage en lui-même.
3. Sensibiliser les autres pour multiplier les éco-gestes de manière exponentielle
Bien sur il ne faut pas devenir un.e relou qui ne parle que de ça (c’est un peu mon cas en ce moment, j’avoue hahaha), mais parler de vos changements autour de vous permettra de planter de petites graines dans l’esprit de votre entourage. Même si vous constatez de la réticence à première vue, des changements commenceront probablement à apparaitre chez eux dans quelques semaines ou mois. J’en ai fait l’expérience plusieurs fois. Ce sentiment de satisfaction d’avoir réussi à multiplier les éco-gestes chez les autres atténuera votre éco-culpabilité.
4. Apprendre les éco-gestes à vos enfants ou petits-enfants
L’être humain est résistant par nature au changement. C’est pour cela que la transition écologique nous demande tant d’efforts, d’énergie et de temps. En apprenant directement les bons gestes écologiques à vos enfants, vous leur évitez de devoir faire ces changements plus tard par eux-mêmes. Je vous invite à lire cet article « 10 éco-gestes à apprendre aux enfants » sur le sujet. Cette éducation écologique vous permettra d’apaiser votre éco-culpabilité.
5. S’autoriser parfois à se lâcher la grappe
Il est tout à fait normal par moment de retomber dans nos vieilles habitudes car c’est ce que nous avons toujours connu. Personne n’est parfait, tout le monde a des faiblesses. Avec le temps, vos nouvelles habitudes vont s’ancrer profondément en vous et ces envies de retour en arrière vont s’estomper. En attendant, l’important est de faire de son mieux à notre manière parfaitement imparfaite.
6. Bien s’entourer
Je vous invite à partager votre ressenti avec d’autres personnes qui sont dans la même situation que vous. Cela vous rassurera de vous rendre compte que vous n’êtes pas le ou la seul.e à ressentir de l’éco-culpabilité. Vous pouvez rejoindre mon groupe Facebook « Vivre slow » où vous serez accueilli avec bienveillance. Si vous vous sentez vraiment trop mal, des spécialistes sont aussi là pour vous aider.
7. Prendre sa part de responsabilité, pas celle des autres
Vous est-il déjà arrivé d’avoir une longue discussion avec des amis qui n’ont pas encore eu leur prise de conscience écologique et de vous sentir coupable de ne pas avoir réussi à déclencher chez eux le fameux « déclic » ? Cela m’est arrivé et j’ai également ressenti de la frustration de ne pas avoir pu trouver les bons mots. Mais nous n’avons pas à nous sentir responsables, coupables pour l’inaction des autres. Tout ce que nous pouvons faire c’est montrer l’exemple et continuer à sensibiliser en douceur, toujours dans la bienveillance. Il est essentiel de ne pas devenir culpabilisateur à son tour.
Et vous, ressentez-vous cette fameuse éco-culpabilité ? Comment faites-vous pour la gérer ? Racontez-moi tout en commentaire, cela m’intéresse 😊 Et n’hésitez pas à me contacter si vous avez envie d’en discuter plus amplement.