Les termes écologie et permaculture font partie du langage courant de toutes les personnes en pleine transition écologique. Mais qu’en est-il de l’écologie intérieure aussi appelée permaculture psychique ? Je suis convaincue que pour parvenir à mieux respecter la planète, il est indispensable de modifier nos modes de fonctionnement en profondeur et de retrouver notre vraie nature. C’est en se reconnectant à l’intérieur que nous allons pouvoir réaliser des changements extérieurs qui seront bénéfiques pour la planète et pour nous-même. Dans cet article je vous donne des pistes pour appliquer l’écologie intérieure.    

C’est quoi l’écologie intérieure ?

Le terme écologie était initialement utilisé pour désigner la science qui étudie les rapports entre les organismes et le milieu dans lequel ils vivent. De nos jours, le terme écologie décrit davantage une attitude consistant à respecter et protéger la nature et l’environnement.

L’écologie intérieure peut se définir comme la connaissance et le souci de soi, le respect de sa propre nature intérieure. C’est-à-dire de son monde instinctif, affectif, émotionnel et intuitif, généralement oublié, occulté ou dévalorisé dans la société contemporaine.

Cette pratique consiste à accueillir et laisser s’épanouir sa nature intérieure et à développer tous les aspects de soi, sans rien censurer, ni interdire, sans contraindre son corps, sans réprimer ses émotions, sans combattre ses pensées, afin de découvrir et exprimer son être profond, sa nature véritable, sa sagesse oubliée, son pouvoir et son savoir cachés.

Selon les principes de la permaculture, dans un jardin, il n’y a pas de mauvaises herbes. Il y a des plantes bio-indicatrices, qui ont leur sens. Si l’on considère l’être humain lui-même comme un écosystème, cela signifie que toutes les fonctions et émotions qui le composent doivent être respectées, honorées et préservées, afin qu’elles puissent jouer leur rôle, construisant ainsi un être équilibré à même de manifester son potentiel optimal.

L’homme déconnecté de la Terre et du vivant

Selon Marie Romanens, psychanalyste et auteure de « Pour une écologie intérieure, renouer avec le sauvage », le mythe moderne occidental s’est construit dans un mouvement de division qui autorise l’individu à occuper la position centrale, à se croire radicalement dégagé de toutes appartenances. Non seulement il l’a coupé de son environnement naturel et social mais il a exigé de lui qu’il procède à un refoulement vis-à-vis des éléments les plus sauvages de sa psyché, du côté des instincts, des émotions, des intuitions, du sensible, du poétique… La morale religieuse d’abord, la raison ensuite, ont favorisé la césure entre la chair et l’esprit.

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Ainsi, l’état de séparation qui affecte l’humain dans son rapport à la Terre s’exerce aussi entre lui et lui-même. Pour répondre concrètement aux exigences de performance du système production-consommation, chacun de nous est formaté à ne s’en tenir qu’au niveau de la logique et de la raison ; incité à faire appel à sa volonté aux dépens de ses besoins profonds (« le faire »), à se laisser aller à ses tendances avides (« l’avoir ») ; incité par conséquent à faire taire en lui ce qui ne correspond pas à ce système : ce qui est de l’ordre de l’irrationnel, de l’intuitif, du fragile, du sensible et du poétique, ce qui est de l’ordre de « l’être ».

Reconnexion au cœur

Aujourd’hui, les différents facteurs qui maintiennent la coupure entre l’humain et la terre sont : l’ignorance, le conformisme, l’appât du gain mais surtout la coupure de la sensibilité. Dès lors qu’il se reconnecte à son cœur et qu’il écoute ses sentiments, l’être humain ne peut plus agir ainsi. C’est parce qu’il a négligé et méprisé la sphère du sentiment, au nom de la sacro-sainte « raison » que l’homme en est arrivé à des comportements dénués de sagesse et d’intelligence véritable. La sensibilité, le cœur et l’affectivité, loin d’être des tares ou des faiblesses, constituent en fait une sauvegarde, une protection et une garantie à l’encontre des errements et folies de ce monde. C’est pourquoi l’écologie intérieure s’avère être la condition, la racine ou la source de l’écologie extérieure, sociale et environnementale.

Principaux obstacles sur la voie de l’écologie intérieure

Selon Yann Thibaud, auteur des trois volumes de la série Écologie intérieure : « la voie du désir », « l’Alchimie émotionnelle » et « le bonheur de l’Éveil », la racine de l’idéologie de la guerre contre soi tient dans l’idée que l’on ne peut pas faire confiance en sa propre nature, et qu’il faut donc la combattre, la contrôler, la maîtriser et la discipliner selon des normes et des schémas préétablis.

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Retard de croissance intérieure

Un autre problème auquel l’humanité se trouve aujourd’hui confrontée, est qu’elle a atteint un niveau de développement scientifique et technique bien supérieur à son degré de sagesse, de conscience et de maturité. Cela se traduit par un usage si souvent inapproprié, dangereux et destructeur de son savoir technologique : fission nucléaire, agriculture chimique, O.G.M., nanotechnologies…

L’urgence aujourd’hui n’est donc pas de découvrir une nouvelle technologie miraculeuse, ni un prétendu sauveur providentiel ; encore moins de consommer toujours davantage pour faire repartir la croissance ; mais de combler notre retard ou déficit de croissance intérieure, psychique ou spirituelle. Aussi la véritable solution ne serait-elle pas d’oser suivre la voie des poètes, des enfants et des sages, de cesser d’être superficiel, conventionnel et artificiel, de se tourner vers soi, de redevenir naturel et de laisser renaître le savoir, le pouvoir et le vouloir du cœur ?

Les défis à relever pour l’appliquer  

Les défis à relever pour parvenir à une écologie intérieure sont les suivants :

Comment appliquer l’écologie intérieure concrètement ?

Cette pratique demande un engagement personnel pour rester en contact avec :

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Nous devons déconstruire notre conditionnement culturel et les modèles d’oppression ou de destruction qui nous ont été appris, en lesquels nous croyons et qui nous influencent, parfois bien malgré nous. 

Concrètement, l’écologie intérieure consiste à :

Voici quelques outils que vous pouvez utiliser pour mettre en place votre écologie intérieure :

Au niveau du corps physique 

Au niveau de l’esprit et de l’émotionnel 

Je vous invite à vous engager sur le chemin du développement personnel :

Et vous, appliquez-vous déjà l’écologie intérieure dans votre vie ?  Quelles astuces aimeriez-vous partager avec nous ? Racontez-moi tout en commentaire, cela m’intéresse 😊

Sources :

ecologieinterieure.org

colibris-lemouvement.org

colibris-laboutique.org

permaculture-sans-frontieres.org

permaculture-sans-frontieres.org

latelierdebellier.com

seveilleretsepanouirdemaniereraisonnee.com

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8 Responses

  1. Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant (je pense d’ailleurs que je vais le partager avec les abonné.es à ma newsletter). C’est un concept que j’utilise dans ma pratique de coach et je suis très sensible à la notion de respect de soi dans toutes ses dimensions.

    1. Merci beaucoup Marie pour ton commentaire et ton partage 🙂 Je pense également que la création nouveau monde doit être basée sur le respect de soi, des autres et de la planète.

  2. Très bel article qui invite au lâcher prise et à l’écoute de ses émotions je trouve. Savoir écouter son coeur et se connecter à son environnement pour créer une harmonie parfaite… Merci

    1. Merci Nicolas pour ton commentaire qui résume parfaitement l’article 😉

  3. Bonjour, merci pour cet article très complet et très pertinent !
    C’est vraiment rare que l’on aborde l’écologie de cette manière et pourtant je trouve que c’est primordial avant même de s’ouvrir à l’environnement extérieur. Belle découverte !

    1. Merci beaucoup Marina, ton commentaire me va droit au cœur ❤ En effet, le changement vient d’abord de l’intérieur !

  4. Angélique dit :

    Super article ! Se reconnecter à soi est essentiel, s’écouter, prendre du temps pour soi… merci pour ces rappels très importants 🙂

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